Selon Ericsson, 1 million de nouveaux utilisateurs s’abonnent à un service mobile par jour dans le monde. Essentiellement en 4G.
D’ici à 2022, plus d’1 million de personnes dans le monde vont souscrire chaque
jour à un service mobile haut débit.
Soit 2,6 milliards de nouveaux utilisateurs de 3G, 4G, voire 5G, pour un total de
9 milliards de lignes mobiles contre 7,5
milliards en 2016. Dont 6,8 milliards d’utilisateurs de smartphones (contre 3,9
milliards aujourd’hui). Sur ces 9 milliards de lignes mobiles, 8,3 milliards seront
dédiées au haut débit. Près du double des 4,4 milliards actuels. Et 5 milliards le
seront en 4G (LTE) contre 2,1 milliards à la fin du premier trimestre 2017. Des chiffres
issus du Mobility Report annuel d’Ericsson qui rappelle que les infrastructures mobiles
sont « le plus moyen rentable de connecter les 50% de la population mondiale qui n’a
toujours pas accès Internet ».
C’est l’Inde qui connaît la plus forte
croissance mobile en volume. Au cours
du seul premier trimestre 2017, le nombre
d’utilisateurs de mobile y a cru de 43
millions pour un total de 1,17 milliards. En
matière de croissance, la Chine reste
derrière avec 24 millions.
Mais championne mondiale sur le volume
total d’utilisateurs (1,345 milliard).
L’Indonésie (10 millions), le Pakistan (5
millions) et le Nigéria (3 millions)
s’inscrivent dans le Top 5 des pays à plus
forte croissance mobile. Au final, 240 nouveaux
millions d’abonnements mobiles haut débit ont été souscrit au cours du premier trimestre. Le
marché progresse de 25% par an environ à l’échelle mondiale.
En moyenne, le taux de pénétration des lignes mobiles en regard de la population est
aujourd’hui de 102%. Avec, évidemment, de fortes disparités. Si l’Europe Centrale et de
l’Est affiche 143% de pénétration, ce taux tombe à 81% sur le continent africain et de 88%
en Inde. S’il atteint les 97% en Chine, le reste de la région Asie-Pacifique (hors Chine et
Inde) dispose de 1,14 téléphone mobile par personne (probablement beaucoup plus en
Corée du Sud et au Japon qu’ailleurs). Le nombre de lignes mobiles par habitant est
supérieur en Europe (124%) qu’au Nord de l’Amérique (106%) et au Sud (108%) ainsi
qu’au Moyen-Orient (116%).
Ces nouveaux utilisateurs consommeront
toujours plus de trafic (2,1 Go de données
par smartphone en 2016, 12 Go en 2022,
essentiellement de la vidéo) d’autant que
la quasi-totalité des lignes (8,3 milliards
sur 9 en 2022) seront en haut débit à
cette date. En attendant, la 2G (GSM/Edge) reste majoritaire. Plus pour
longtemps. Dès 2018, le LTE devrait
devenir la technologie dominante pour
atteindre 5 milliards d’abonnements
quatre ans plus tard. Pour sa part, la 5G
attirera déjà plus de 500 millions d’abonnés alors
que 15% de la population mondiale sera couverte en 2022.
L’équipementier suédois a par ailleurs
revu ses estimations sur l’adoption de la
VoLTE en raison d’une « croissance plus
forte que prévu ». Ainsi, 4,6 milliards
d’utilisateurs devraient profiter en 2022
des avantages de la voix tout IP en 4G
(meilleur son, latence réduite, service
vidéo, multi-usage simultanés…). Soit
plus de 90% des utilisateurs de réseaux
4G alors que plus d’une centaine centaine d’opérateurs de 55 pays ont aujourd’hui déployé la
VoLTE sur leurs infrastructures et que plus de 1000 références de smartphones la supporte.
Aujourd’hui, 60% des appels sur réseau LTE en Amérique du Nord, au Japon, et en Corée du
Sud se font en VoLTE. Et jusqu’à 80% sur certains réseaux (malgré les risques
encourus).« En Europe, le service est utilisé par moins de personnes alors que les réseaux
lancés exigent toujours que les abonnés configurent la VoLTE eux-mêmes dans les
paramètres de l’appareil, ou doivent recourir à un abonnement spécial », indique le rapport.
Une partie des connexions 5G sera
consacrée aux objets. Ericsson n’évalue
pas encore leur nombre et se contente
d’avancer que, sur les 29 milliards
d’appareils qui seront connectés en 2022
(16 milliards en 2016), 18 milliards seront
issus de l’Internet des objets (IoT). Mais
seuls 1,5 milliard d’entre eux seront liés
aux réseaux cellulaires (y compris les technologies LPWA telles Lora, Sigfox ou RPMA
d’Ingenu) contre 400 millions en 2016. Soit une croissance annuelle moyenne attendue de
30%. Ils composeront alors 70% des appareils en connexions cellulaires. La très grande
majorité (15,5 milliards d’objets) se connectera dans des technologies radio à portée réduite.
Aujourd’hui, le Wifi, ZigBee et autre Bluetooth, est privilégié par 5,2 milliards d’appareils (hors
téléphones mobile et PC). La 5G n’est pas prête de les remplacer.