Tandis que le marché mondial des infrastructures traditionnelles s'est repliait de 8% au premier trimestre 2017, celui des solutions d'infrastructures cloud progressait de 14,9%. Sur ce dernier segment de marché, la montée en puissance des ODM est impressionnante.
En janvier dernier, IDC prédisait que les ventes mondiales de produits d'infrastructures IT
(serveurs, stockage, commutateurs Ethernet) destinés à l'équipement de cloud privés et publics
progresseront de 18% cette année. S'il est encore trop tôt pour évaluer la justesse de cette
projection, on peut déjà constater que 2017 a très bien commencé pour ce commerce. Au cours
du premier trimestre, il a généré 8 Md$ de chiffre d'affaires, soit 14,9% de plus qu'à la même
période en 2016, d'après le cabinet d'études. Un montant qui représente 39% des revenus de
l'industrie du cloud computing contre 33,9% un an avant.
La plupart de ces achats ont été réalisés par les acteurs du cloud public dont les dépenses en
solutions d'infrastructures ont crû de 21,7% à 4,8 Md$ au cours du premier trimestre 2017. Quant
aux investissements consacrés à l'équipement des cloud privés, ils ont connus une hausse de 6%
à 3,1 Md$. En comparaison, les ventes de produits d'infrastructures traditionnels ont
parallèlement reculé de 8%.
Sur le segment des infrastructures destinées aux cloud privés, ce sont les ventes de
commutateurs Ethernet (+15,5%) qui tirent la croissance, suivies de celles des solutions de
stockage (+10%) et de celles des serveurs (+2,1%). L'équation est différente sur le segment du
cloud public où ce sont les achats de solutions de stockage (+49,5%) qui stimulent la hausse
globale, avant les acquisitions de commutateurs Ethernet (+22,7%) et de serveurs
(+8,7%). « Après avoir réalisé une mauvaise performance en 2016, les achats de solution de
stockage réaliséd par les opérateurs de cloud privés et publics ont fortement rebondi au début de
cette année », constate Natalya Yezhkova, analyste chez IDC.
Le dynamisme affiché par le marché des infrastructures cloud sure le plan mondial s'avère bien
supérieur à celui qu'il enregistre en Europe de l'Ouest. Dans la région, sa hausse a été limitée à
8,9% quand il progressait de 18,7% en Asie-Pacifique, de 15,3% au Japon, de 15,1% aux
Etats-Unis ou encore de 13,2% en Afrique et au Moyen-Orient.