L’opérateur vient de battre le record de débit mobile à Villefranche-sur-Saône. Du jamais vu sur le terrain en France en 4G+.
Villefranche-sur-Saône est devenue aujourd’hui la ville la plus rapide de France en 4G+. Orange vient
d’y battre tous les records en atteignant les 680 Mbit/s de débit théorique et plus de 500 Mbit/s en
conditions réelles. Un déploiement hors norme effectué auprès de 13 antennes qui étaient déjà
installées dans la commune de 5000 habitants, à proximité de Lyon.
« L’idée était de voir jusqu’où nous pouvions aller en 4G/4G+ avec les mêmes ressources physiques
mais en utilisant de nouvelles méthodes pour optimiser le débit », explique Nicolas Roy, le directeur
technique réseaux et services d’Orange France, juste avant le lancement. Pas de nouvelle bande de
fréquence donc ni d’augmentation du spectre. Trois porteuses ont toutefois été agrégées avec une
largeur de bande maximale, à savoir 10 MHz en 800 MHz, 20 MHz en 1800 MHz et 20 MHz en 2600
MHZ.
Pour atteindre un tel niveau de rapidité, il a aussi fallu jouer sur le matériel radio en déployant du
MIMO 4X4 (quatre antennes en réception et en émission) et du 256 QAM, une technique de
modulation de l’amplitude du signal. Le test a été réalisé avec un smartphone Sony Xperia XZ
Premium , le seul smartphone du marché commercialisé par Orange qui intègre le processeur
Snapdragon 835, capable de supporter jusqu’à quatre bandes de fréquence et dont le modem LTE
est équipé de quatre antennes.
Les habitants de Villefranche-sur-Saône qui possèdent cet appareil peuvent espérer atteindre un
débit descendant de 500 Mbit/s. « Cette avancée ne bénéficiera pas seulement aux abonnés équipés
d’un smartphone compatible », souligne Nicolas Roy. « Elle va libérer de la bande passante pour les
autres donc tout le monde en profitera au final ». Pour Orange, c’est naturellement l’occasion d’une
démonstration de force mais pas seulement. Le MIMO 4X4 et le 256 QAM seront utilisées pour la
future 5G. C’est donc aussi l’occasion de s’y préparer.
Pour le moment, l’opérateur historique n’a pas prévu de généraliser cette montée en gamme de la 4G
ailleurs en France. Il n’annonce aucun calendrier non plus à ce sujet contrairement à ses concurrents
Bouygues Télécom et SFR*. Rappelons que Bouygues Telecom avait été le premier en 2015
à agréger trois bandes de fréquence pour dépasser les 300 Mbit/s. SFR avait suivi en 2016 en
atteignant à Brest les 337,5 Mbit/s. Au mois de mai dernier, ce dernier opérateur a annoncé que 221
villes et 14 agglomérations pouvaient déjà accéder à de telles vitesses. Il comptait passer au 500
Mbit/s à partir de 2018. Orange vient de lui griller la politesse.